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Des réponses au sujet de l'analyse et de l'intervention

1. Pourquoi avoir mis des stimuli très difficiles dans vos tâches?  

Nous avons intégré des stimuli difficiles que seuls un ou deux élèves très forts réussissent afin d'avoir une courbe symétrique et statistiquement valide.  Il faut se rappeler que pour avoir une bonne courbe sur le plan statistique, il ne faut pas avoir une moyenne de 19/20. Pour faire ressortir les élèves des extrêmes, il est nettement préférable d'avoir une moyenne de 14/20 avec un écart-type de 2-3. Nous devions donc incorporer des stimuli que seuls les élèves très forts identifieraient afin d'avoir une belle courbe statistique permettant de bien d'identifier les élèves. Par exemple, dans la répétition de non-mots, peu d'élèves arrivent à répéter parfaitement les non-mots les plus complexes, la moyenne se situe autour de 4,5/7, ce qui permet de bien partager les élèves sur la courbe statistique. Sur l'ile des gourmands, nous avons aussi intégré des mots où le son cible est plus difficile à identifier (ex: marteau) pour ne pas avoir une moyenne trop élevée qui diminuerait la valeur statistique.

2. Est-il possible d'avoir les résultats des trois groupes ensemble pour avoir une idée des élèves les plus en difficulté?

Oui, c'est tout à fait possible et même fortement suggéré. Il arrive que plusieurs élèves faibles soient dans le même groupe et peu dans un autre. En combinant tous les groupes d'une même cohorte, l'analyse fera ressortir les élèves les plus en difficulté et éliminera le biais des groupes non homogènes. On pourra alors choisir les élèves qui sont vraiment dans le besoin, sans s'en tenir à un ratio par classe. Ces analyses groupées ne diminuent pas votre nombre d'analyses disponibles.

Pour l'analyse groupée, il faut :

  • cliquer sur analyser;
  • inscrire le titre;
  • sélectionner les classes;
  • cliquer sur continuer;
  • cliquer sur accéder aux analyses.

Il y aura alors plusieurs onglets (1 par classe et 1 global). Vous pouvez encore cliquer sur les colonnes pour les classer selon les besoins : alphabétique, croissant global, croissant photographes...

Attention : Les résultats statistiques pour un même élève vont légèrement varier selon l'onglet sélectionné (classe versus global), puisque les moyennes et écarts-types sont calculés pour chaque onglet.

3. Nous avons lancé l'analyse da la Mission des moussaillons et nous regardions les tableaux avec des cases en vert, en jaune, en orangé et en rouge. Serait-il possible de détailler cette légende afin que nos interventions soient plus adéquates?

Afin de faciliter le balayage visuel des résultats de l'analyse, nous avons fait programmer un code de surbrillance pour les résultats sous 0,5 écart-type.

–0,5 à –0,9 écart-type en vert (basse moyenne),

–1 à –1,4 en jaune (difficultés légères)

–1,5 à –1,9 en orange (difficultés modérées)

–2 écarts-types et plus en rouge (difficultés sévères ou marquées)

4. À quoi servent les moyennes et les écarts-types inscrits en bas de mon tableau d'analyse?

Ils ne sont pas essentiels à votre analyse. Nous les avons ajoutés afin de comparer des cohortes entre les années et les écoles. Par exemple, pour la même école, on pourrait comparer la moyenne de cette année à celle de l'année prochaine pour documenter l'impact de la mise en place de mesures pédagogiques ciblées. On peut aussi comparer les résultats de deux écoles qui ont des pratiques pédagogiques différentes pour documenter les pratiques qui améliorent le développement des préalables scolaires. Il faut bien entendu examiner d'autres critères qui auraient pu faire varier les résultats (défavorisation, groupe difficile...).

5. À quoi sert le tableau cumulatif?

Dans le tableau cumulatif, les élèves sont divisés en 4 sous-groupes : au-dessus de la moyenne (+0,6 é-t et plus), dans la moyenne (+0,5 à –0,5), dans la basse moyenne (-0,5 à –0,9 é-t) et sous la moyenne (-1 é-t et plus). Nous n'avons pas subdivisé la section des élèves sous la moyenne puisque l'écart-type est indiqué à côté du nom. Il est évident que votre jugement clinique est très important. Lorsque nous analysons les résultats des élèves, nous retournons souvent aux protocoles pour analyser les erreurs produites. L'analyse des erreurs permet de cibler les objectifs d'intervention (pour moi ou l'orthopédagogue ou l'enseignante ou le parent...) En plus, nous voulons nous assurer de ne pas identifier faussement un élève qui n'aurait pas terminé une tâche (ex.: est allé à la salle de bain). Nous trouvons aussi cette section très utile pour équilibrer les groupes pour la première année à venir. Bien entendu, le cumulatif ne doit pas être le seul critère retenu pour la formation des futurs groupes.  Il faut diffuser avec précaution le cumulatif afin que ces résultats ne tombent pas dans les mains de personnes qui pourraient les utiliser/interpréter sans tout comprendre.

6. Avez-vous des conseils quant l'interprétation des analyses? 

Un élève identifié en couleur dans 2-3 sous-tests est parfois plus en difficulté qu'un autre qui échoue totalement un seul sous-test. Il faut donc regarder le total, mais aussi le nombre de sous-tests échoués.

7. Avez-vous des conseils pour la sélection des sous-groupes qui recevront un soutien ciblé?

Je propose de former des petits groupes homogènes de 3-4 élèves en difficultés à partir de l'analyse globale (combinaison statistique de tous les élèves d'une cohorte école). Donc, on peut former un sous-groupe A avec les  3 plus faibles de l'école (probablement ceux identifiés en rouge/orange) et former un sous-groupe B avec les  4 un peu moins faibles (orange/jaune). Les sous-groupes ainsi formés seront homogènes et la planification des activités de soutien plus aisée.

8. Comment puis-je utiliser les données recueillies lors du dépistage pour planifier mes activités ciblées?

Je propose d'observer dans les sous-tests, les endroits où les élèves ont été particulièrement en difficulté. Par exemple :

  1. Dans la tâche des gourmands : Est ce que le phonème cible est identifié seulement au début des mots et oublié au milieu et à la fin? Dans ce cas, il serait pertinent de travailler l'identification de phonèmes au milieu, à la fin des mots et dans les groupes consonantiques.
  2. Dans le message codé : Que connaissent les enfants des conventions écrites (lettre, symboles, espacement...)?  Dans ce cas, on planifierait une activité pour travailler ces notions à partir d'un livre ou d'un message reçu. Par exemple : À partir d'une page couverture d'un livre, identifier des lettres, des mots, des phrases, compter le nombre de mots, trouver des lettres majuscules et minuscule, distinguer ce qui n'est pas de l'écriture  
  3. Dans la tâche des photographes: Documenter les capacités et incapacités afin de déterminer le niveau de développement des élèves afin de débuter les interventions au bon endroit. Utilisent-ils seulement des lettres? Compréhension des espaces dans le dernier stimulus? Correspondances graphèmes-phonèmes connues? Les élèves ont-ils tenté d'écrire en respectant la séquence sonore des mots?
  4. Dans la tâche de répétition de non-mots : Quelles sont les principales erreurs?